Une deuxième volontaire d'AstraZeneca souffre d'une maladie neurologique rare, a révélé le Times citant des documents internes de la société. Cette dernière a publié samedi les détails des essais, après avoir été critiquée pour le manque de transparence entourant les tests de son vaccin très attendu.
Première bénévole contaminée
La première participante aux essais britanniques, menés en collaboration avec l'Université d'Oxford, est tombée malade après avoir reçu une dose du vaccin expérimental en juillet. Elle a été diagnostiquée avec une myélite transverse, une maladie inflammatoire rare qui affecte la moelle épinière, provoquant une faiblesse, des altérations sensorielles et un dysfonctionnement du système nerveux autonome.
Deuxième cas
Le 6 septembre, les essais ont de nouveau été suspendus après qu’une deuxième femme s’est sentie mal. Toutefois, ils ont repris en Grande-Bretagne, au Brésil, en Inde et en Afrique du Sud moins d'une semaine plus tard. Cependant, les États-Unis n’ont pas encore donné leur feu vert à la poursuite des tests.
Une personne familière avec la situation, qui s'est entretenue avec le Times sous couvert d'anonymat, a déclaré que la maladie avait aussi été identifiée comme une myélite transversale.
Réponse d’AstraZeneca
AstraZeneca, qui a administré son vaccin à quelque 18.000 personnes dans le monde, a déclaré dans ses documents internes que ces deux cas étaient «peu susceptibles d'être associés au vaccin, ou qu’il n'y avait pas suffisamment de preuves pour dire avec certitude que les maladies étaient ou non liées au vaccin.»
Le vaccin d’AstraZeneca utilise un adénovirus de singe qui partage un gène avec le Covid-19. Il s’agit d’une méthode non testée de développement de vaccins, selon Kirill Dmitriev, PDG du Fonds russe d’investissements directs qui a financé le développement du vaccin russe Spoutnik V.