En 2020, le nombre de vols effectués par des avions de reconnaissance de l’Otan près du territoire russe a augmenté de plus de 30% par rapport à l’année précédente, a déclaré samedi 5 septembre le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, après la clôture des Jeux militaires internationaux.
«Ces derniers temps, les États membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord ont intensifié leurs activités d’espionnage. L’intensité des vols de leurs avions de reconnaissance à proximité des frontières russes s’est accrue de plus de 30%. En août 2019, il y a eu 87 vols de reconnaissance, cette année, il y en a eu quelque 120», a indiqué M.Choïgou devant les journalistes.
Le 4 septembre, trois bombardiers stratégiques B-52H de l’US Air Force ont été repérés par les radars russes alors qu’ils s’approchaient de la frontière sud de la Russie. Des chasseurs russes Su-27 et Su-30 ont dû intercepter ces appareils au-dessus des mers Noire et d’Azov.
L’Alliance chercherait à «montrer sa force»
«Mais les missions de reconnaissance ne sont pas si préoccupantes que les tentatives de l’Alliance de montrer sa force», a estimé M.Choïgou.
Militarisation de la mer Noire
En plus, l’Otan cherche à militariser la région de la mer Noire en y envoyant régulièrement ses navires et en développant l’infrastructure militaire de ses alliés d’Europe de l’Est, a ajouté le ministre.
La Russie a proposé à l’Otan de diminuer le nombre d’exercices militaires pendant la pandémie de Covid-19 et de se mettre d’accord sur d’autres mesures appelées à faire baisser la tension, mais l’Otan n’accepte pas ces propositions, a noté M.Choïgou.