S’exprimant au terme de sa deuxième visite à Beyrouth en un mois, Emmanuel Macron a évoqué ce mardi 1er septembre l'engagement des forces politiques libanaises de former un gouvernement dans les 15 jours.
«Les forces politiques se sont toutes engagées à former un gouvernement de mission dans les quinze jours […] avec des personnalités compétentes», a-t-il déclaré.
Le Président a également proposé d'organiser à Paris une conférence d'aide au Liban dans la deuxième quinzaine d'octobre.
«Ce n'est pas un chèque en blanc qui est donné aujourd'hui, c'est une exigence avec un rendez-vous dans six à huit semaines», a-t-il souligné.
Le nouveau Premier ministre
Quant au nouveau Premier ministre, qui doit entamer mercredi les consultations parlementaires pour la formation de son équipe, Emmanuel Macron a assuré que Moustapha Adib avait «sur le plan politique un soutien massif des forces politiques, même s'il n'est pas unanime».
«Cette légitimité, il ne peut l'obtenir qu'en formant rapidement un gouvernement de mission fait de professionnels, une équipe la plus solide possible», a-t-il ajouté.
Interrogé sur l'éventualité que des sanctions puissent viser des personnalités libanaises si les réformes n'étaient pas appliquées, il a répondu qu'«une partie des mécanismes qui devaient accompagner le peuple libanais ne pourra[it] pas être activée» dans ce cas.
Priorités de la France
D’après Emmanuel Macron, la France suivra quatre priorités dans son aide au Liban: la santé, l'alimentation, l'éducation et la reconstruction. Il a promis entre autres que son pays accompagnerait la restauration du port de Beyrouth.
«Nous agissons aussi pour préserver le patrimoine libanais [...] La cathédrale Saint-George fera partie des premiers projets», a-t-il poursuivi.
Il a en outre annoncé 7 millions d'euros supplémentaires d'aide pour la réhabilitation des écoles endommagées par l’explosion, le matériel scolaire et le soutien aux familles des élèves.