Les troupes indiennes ont illégalement franchi la Ligne de contrôle effectif à la frontière sino-indienne, sapant la souveraineté territoriale de la Chine, a déclaré le ministère chinois de la Défense dans un communiqué diffusé le 31 août.
«Le 31 août, les troupes indiennes ont violé le consensus atteint auparavant entre les deux parties lors de négociations à différents niveaux, et ont à nouveau illégalement franchi la ligne de contrôle sur la rive droite du lac de Pangong Tso, procédant à une provocation ouverte et créant une tension dans la région frontalière», indique le communiqué chinois.
Des accusations réciproques
Selon New Delhi, ces mouvements ont eu lieu samedi soir dans la région du Ladakh, sans toutefois préciser si le secteur avait de nouveau été le théâtre d'affrontements, indique l’AFP.
L'armée chinoise a «réalisé des mouvements militaires provocateurs pour changer le statu quo» à la frontière, a affirmé le ministère indien, en ajoutant que les deux parties avaient lundi des entretiens.
Pékin n'a pas confirmé l'incident, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, assurant devant la presse que les troupes de son pays avaient «toujours strictement respecté la Ligne de contrôle effectif et ne l'ont jamais franchie».
La Ligne de contrôle effectif («Lign of Actual Control», LAC), frontière de facto entre l'Inde et la Chine, n'est pas correctement démarquée, rappelle l’AFP.
L’affrontement de juin
Des troupes des deux nations les plus peuplées du monde se sont affrontées le 15 juin lors d'un corps-à-corps d'une extrême violence dans une vallée disputée du Ladakh indien ou Tibet chinois, première confrontation meurtrière entre leurs armées en 45 ans.
New Delhi et Pékin se sont renvoyé la responsabilité de ces affrontements. Les armées des deux pays ont envoyé depuis juin des dizaines de milliers de soldats en renfort dans la région.
Les discussions militaires et diplomatiques pour faire retomber les tensions semblent actuellement dans une impasse.