«Le train de l’Enfer»: comment des centaines de passagers sont restés bloqués toute une nuit dans un TGV

CC BY-SA 2.0 / Nelso Silva / Un train de la SNCF
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Un incident survenu dimanche 30 août entre Dax et Bordeaux a provoqué le blocage de plusieurs de trains dans le sud-ouest. D’après Le Parisien, environ 2.500 voyageurs sont concernés, dont certains n’ont eu d’autre choix que de passer la nuit dans «le train de l’Enfer».

Un TGV Hendaye-Paris bloqué à Biarritz pour être jumelé à un autre train et repartir à son point de départ. Un autre train bloqué de longues heures entre Dax et Bordeaux. C’est une situation confuse à laquelle sont confrontés près de 2.500 passagers dans le sud-ouest, indique Le Parisien.

Le problème trouverait son origine dans une «panne d’alimentation électrique dans le secteur de Dax» ainsi que «plusieurs incidents en cours» dont des problèmes de caténaires. Un retour à la normale n’est pas prévu avant mardi midi, selon la SNCF. «Nos équipes sont toujours en cours d'intervention concernant la panne de l'alimentation électrique dans le secteur de Dax», a indiqué l’entreprise ferroviaire.

Colère des passagers

De nombreux passagers ont raconté leur expérience sur les réseaux. «C'est la galère; il y a des familles, des enfants et on n'a pas d'information. Le personnel est dépassé. On nous a promis des plateaux-repas et des bouteilles mais on n'a finalement rien eu», a témoigné une journaliste de l’AFP présente dans le train.

Parmi ceux bloqués à Hendaye, ville qui n’avait pas la capacité hôtelière pour tous les passagers, certains ont été contraints de dormir à bord du train. Un candidat de l’émission Danse avec les stars, Christian Millette, a fait un bilan de la situation vers trois heures du matin, renommant le Hendaye-Paris «train de l’Enfer».

Craintes face au Covid

Des passagers dès lors coincés dans un espace fermé, sans renouvellement suffisant de l’air, ont également exprimé leurs craintes face à l’épidémie. «Nous sommes dans le train au départ de Biarritz à 12h23 et il est 3h du matin. 1100 passagers à bord: pourrait-on avoir des masques afin de ne pas ajouter aux records de ce trajet cauchemardesque celui du plus gros cluster?», a tweeté une voyageuse.

Une autre passagère, jointe par France Bleu, a décrit des passagers très énervés, dont certains avec des problèmes de santé. Une situation «inadmissible, surtout en pleine crise du Covid». Elle remet également en cause la gestion de la SNCF qui, selon elle, aurait pu «se douter que s'il y a un arrêt comme ça prolongé, c'est ingérable avec les masques».

Interrogé sur BFM TV ce lundi 31 août, le ministre chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a évoqués des «travaux assez conséquents» car «plus de 60 kilomètres de voie principale ont été endommagés». Contrairement à ce qu’ont affirmé certains passagers, le ministre a assuré que la SNCF avait distribué de l’eau, des plateaux-repas et des masques. Un remboursement des billets à hauteur de 300% est également prévu.

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