Jeudi 27 août, deux surveillants ont été attaqués par un détenu à la prison de Tarascon au moment de lui distribuer son repas dans sa cellule, relate Midi libre. Ce dernier leur a jeté une casserole d’huile bouillante, touchant le premier au visage, au torse et au bras. Le second a glissé sur l’huile en voulant aider son collègue et s’est blessé à l’arcade sourcilière. Le détenu a été placé en garde à vue.
Le surveillant, brûlé au deuxième degré sur 20% de son corps, a été transporté par hélicoptère au service des grands brûlés de l’hôpital de la Conception à Marseille. Selon le quotidien local, il pourrait subir une opération au niveau du bras. Il a accepté que sa photo soit diffusée par le Syndicat national pénitentiaire Force ouvrière (FO) pour «réveiller les consciences».
Si les motivations de l’agresseur n’ont pas encore été établies, les collègues du gardien sont convaincus qu’il s’agit «d’une attaque préméditée», soulignant que le fonctionnaire était «connu pour son sérieux». «Il cherche et trouve les téléphones dans les cellules. Il est évident qu'il perturbe certains détenus en faisant bien son travail», a indiqué l’un d’eux. Quant à l’interpellé, il était détenu depuis moins d’un mois, et n’avait pas «un profil de grand délinquant», d'après le journal.
Retard de prise de service en soutien à l’agent
Le secrétaire du syndicat CGT pénitentiaire, Bruno Ferrier, était présent le lendemain de l’agression auprès des autres surveillants pour bloquer l’entrée du centre de détention. «Une enquête interne est en cours. Sans compter celle de la police. Nous serons attentifs à la qualification retenue par le procureur. Ce type d'attaque, totalement imprévisible, représente le plus grand danger pour les surveillants», a-t-il déclaré à Midi libre.
Le détenu devait être déféré ce samedi au tribunal judiciaire de Tarascon. Le procureur de la république a confirmé l’ouverture d’une information judiciaire. Le syndicat FO pénitentiaire exige de son côté des «sanctions pénales et disciplinaires», soulignant que les agressions en milieu pénitentiaire sont «de plus en plus graves».