Les faits se sont déroulés le 10 août dernier. Une femme de 45 ans originaire de Grenoble est venue rendre visite à son conjoint au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, près de Lens (Hauts-de-France). Lors d’une première fouille de sécurité, une surveillante a trouvé 100 grammes de cannabis qu’elle avait cachés dans une valise, rapporte La Voix du Nord.
La police, appelée sur les lieux, a interpellé la mise en cause et a procédé à une seconde fouille, mettant la main sur de la viande emballée sous cellophane ainsi que 13.000 euros en liquide. La Grenobloise comptait bien évidemment remettre le tout à son compagnon au parloir. L’argent et la drogue ont été saisis, et elle a été placée en garde à vue.
Toujours selon le quotidien régional, elle a reçu une convocation par la police judiciaire pour le 21 avril 2021. Elle devra y répondre des faits de détention de produits stupéfiants et d’intrusion illicite d’objets dans un milieu fermé.
Suspension des parloirs
Outre le jet de colis par-delà les murs, le parloir reste un moyen privilégié pour les proches de fournir illégalement toutes sortes de substances et d’objets à un détenu. Si plusieurs faits de «livraisons» ont encore régulièrement été rapportés dans les médias en 2019, la pratique a pris un coup de frein cette année à cause du confinement.
En effet, la décision au mois de mars de la Garde de sceaux de l’époque, Nicole Belloubet, de suspendre les parloirs en raison de l’épidémie avait provoqué plusieurs mutineries, notamment à Grasse, Uzerche ou encore Perpignan. La promesse de compenser cette mesure par un assouplissement des règles sur les coups de téléphone autorisés n’avait d’ailleurs pas suffi à calmer les détenus.