«Cette quatrième guerre mondiale, cette guerre des mondes, provient du fait que les Occidentaux, emmenés par les États-Unis, s’efforcent par tous les moyens de maintenir leur domination sur un monde qui est en train de changer.»
Michel Geoffroy est pessimiste. En déclin moral, démographique et géopolitique, l’Occident serait selon lui en difficulté face à l’émergence de nouvelles puissances, dans un monde devenu multipolaire. La pandémie de Covid-19, et le manque cruel de masques à ses débuts, ont d’ailleurs rappelé la dépendance considérable de l’Europe à l’égard de l’industrie chinoise. Les Américains n’auraient également plus «le monopole de la force», Pékin et New Delhi talonnant le budget militaire de Washington.
Pour l’auteur de La nouvelle guerre des mondes (Ed. Via Romana, 2020), plus de doute donc: la Chine et la Russie rejettent dorénavant le modèle occidental: «le monde s’est modernisé sans s’occidentaliser». Après la guerre froide, il s’agit donc pour lui d'une quatrième guerre mondiale. Alors faut-il craindre un conflit ouvert?
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