C’est un courrier électronique daté de la nuit du 17 au 18 juillet et rédigé par le bénévole du diocèse de nationalité rwandaise qui a alerté les enquêteurs et leur a permis de l’arrêter, écrit Le Monde qui a consulté le mail en question.
«Un cercle vicieux déplorable»
Le message est destiné au diocèse et aux autorités administratives. Son auteur écrit notamment avoir «poussé des cris de détresse» et se trouver «dans un cercle vicieux déplorable».
L’homme de 39 ans y racontait longuement ses problèmes personnels et «écrivait sa rancœur auprès de différentes personnalités qui ne l’avaient pas assez soutenu, à ses yeux, dans ses démarches administratives», a indiqué le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, cité par Le Monde.
Des problèmes de santé évoqués
Depuis le 15 novembre 2019, le bénévole était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), rapporte Le Monde.
«Tout le monde a fermé les yeux sur mon état de santé fragilisé (…) en plus de cette crise sanitaire qui s’y ajoute», indique également le mail.
Deux interpellations
Arrêté quelques heures après l’incendie et placé en garde à vue, l’homme d’origine rwandaise chargé de fermer la cathédrale a été libéré le lendemain.
Mais après une seconde interpellation le 25 juillet, une semaine après le sinistre, il a reconnu «les faits qui lui étaient reprochés». Ayant avoué avoir allumé les trois feux dans le bâtiment, il a été mis en examen et placé en détention provisoire pour «destructions et dégradations par incendie». Selon son avocat, il est «apeuré» et «dépassé».