Lors de sa visite à Nice, ville récemment frappée par la violence, le Premier ministre a annoncé ce 25 juillet des mesures contre l'insécurité.
Compétences de la police municipale
D’abord une prochaine expérimentation de l'extension des compétences de la police municipale.
Cette expérimentation, qui sera mise en place à Nice, se fera «dans un cadre qui sera fixé par les ministres ici présents», a déclaré M.Castex, venu à Nice avec les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la Justice Éric Dupond-Moretti.
Cette annonce a été saluée dans la foulée par le maire LR de la ville Christian Estrosi, qui a parallèlement annoncé le recrutement prochain de 80 policiers municipaux supplémentaires.
Mesure visant les délits de stupéfiants
Puis la forfaitisation des délits de stupéfiants «sera généralisée dès la rentrée». Ceci aidera les forces de l'ordre à «appliquer une sanction sans délai» et devrait se montrer efficace «contre les points de revente qui gangrènent les quartiers», a affirmé le chef du gouvernement, venu affirmer la volonté de l'État de s'en prendre à l'insécurité.
Policiers en renfort
L’affectation de 60 policiers dans les prochaines semaines à Nice a également été annoncée par Jean Castex. La création dès la fin de l'année de 150 postes pour renforcer l'action pénale de proximité est également prévue.
Annonces des ministres
La réaction de Jean Castex à ces violences a été précédée par les annonces faites par le maire de la ville. En revenant sur la troisième fusillade survenue à Nice depuis début juillet, notamment dans le quartier des Moulins, Christian Estrosi a promis d’y rétablir le contrôle. Gérald Darmanin y a quant à lui effectué une visite surprise le 24 juillet pour promettre de «faire plier ceux qui veulent faire plier la République» et afin de déclarer qu’il n’y a pas de zones de «non-droit» en France.
Réaffirmer l’autorité de l’État
La veille, le ministre de l'Intérieur avait évoqué «une crise de l’autorité» dans une interview accordée au Figaro. Il avait mis en valeur la nécessité de «stopper l’ensauvagement d’une certaine partie de la société» et de «réaffirmer l’autorité de l’État».
Dès sa déclaration de politique générale, le 15 juillet, M.Castex avait promis «une réponse ferme et sans complaisance» à des «faits inacceptables qui exaspèrent les Français», évoquant plusieurs épisodes récents, dont les violences commises à Dijon, «l'attaque ignoble» contre un chauffeur de bus à Bayonne ou encore «les guets-apens tendus aux représentants des forces de l'ordre et à nos pompiers dans certains quartiers».