La Chine est prête à se joindre aux négociations trilatérales sur la prolongation du traité New Start uniquement en cas de parité des arsenaux nucléaires avec les États-Unis, a déclaré ce 8 juillet Fu Cong, chef du département de contrôle des armements du ministère chinois des Affaires étrangères.
Si les États-Unis se déclarent disposés pour cette deuxième option, la Chine sera «heureuse» de se joindre aux pourparlers dès le lendemain, a annoncé Fu Cong devant les journalistes.
Cependant, Pékin comprend bien que cela n’adviendra pas, a-t-il précisé.
Négociations
Pour la diplomatie chinoise, le véritable objectif des États-Unis ne consiste pas en une réduction du nombre d’armes nucléaires mais plutôt en une décharge de leur responsabilité afin d’imposer des conditions préliminaires pour un nouvel accord. Parallèlement, la Russie soutient la position chinoise sans appeler à se joindre aux négociations. Fu Cong suppose qu’il s’agit d’un «coup bas» déjà dévoilé par la partie russe.
Accords russo-américains rompus
Signé par Moscou et Washington, le traité de réduction des armements stratégiques New Start expire en février 2021. C’est le dernier traité de contrôle des armements entre les deux pays encore en vigueur. Précédemment, les États-Unis avaient annoncé leur sortie unilatérale du traité Ciel ouvert et s’étaient retirés du traité de défense antimissile (ABM).
Après avoir accusé la Russie de violer le traité sur les Forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), Washington s’en est également retiré. Ces accusations ont été réfutées par Moscou à plusieurs reprises. En août 2019, le traité a officiellement pris fin.