La légère hausse des concentrations de radioisotopes dans l’atmosphère au-dessus de l’Europe du Nord pourrait être liée à un réacteur nucléaire en fonctionnement ou en état de maintenance, «lorsque de très faibles rejets radioactifs peuvent se produire», a annoncé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans une déclaration publiée initialement le 27 juin et mise à jour le 2 juillet.
L’AIEA indique que l’origine géographique des émissions n’a pas encore été déterminée.
«Fondant son évaluation technique sur les données communiquées par ses États membres, l'AIEA a réaffirmé que les concentrations atmosphériques observées des particules étaient très faibles et ne présentaient aucun risque pour la santé humaine et l'environnement», a précisé le document.
La semaine dernière, l’Estonie, la Finlande et la Suède ont détecté des niveaux d’isotopes de ruthénium et de césium plus élevés que d’habitude. La présence de certains autres radionucléides artificiels a été également constatée.
Des informations fournies par plus de 40 pays membres
Ces trois pays, tout comme plus de 40 autres ayant volontairement fourni des informations à l’AIEA, ont déclaré qu’aucun événement sur leur territoire ne pouvait expliquer la présence des radionucléides.
«L'AIEA a exclu que les émissions soient liées à une mauvaise manipulation d'une source radioactive.»
Le Kremlin dément les déclarations néerlandaises
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a démenti lundi 29 juin toute menace ou tout accident qui pourrait provoquer une hausse du niveau des radiations en Russie, tout en signalant un fonctionnement impeccable du système de suivi de la sécurité radioactive dans son pays.
«Il y a eu des déclarations de l’AIEA d’après lesquelles ce niveau de radiation ne représentait aucune menace pour la santé humaine et pour la population. En outre, je tiens à répéter que la Russie dispose d’un système de suivi très performant et qu’aucun accident n’a été détecté», a réitéré M.Peskov aux journalistes vendredi 3 juillet.