La migration des castors en Alaska et dans d’autres régions de l’Arctique, qui se poursuit depuis ces vingt dernières années, peut être derrière les changements climatiques de l’Arctique, selon des chercheurs et climatologues. Les résultats de leurs recherches ont été rendus publics dans la revue scientifique Environmental Research Letters.
Les rongeurs construisent des barrages dans des lacs asséchés et ces derniers se remplissent d’eau, ce qui provoque la fonte du pergélisol, font valoir les chercheurs.
Comme le pergélisol de l'Arctique contient d'énormes réserves de méthane ancien, de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre, ceux-ci se libèrent dans l’atmosphère et accélèrent ainsi le réchauffement climatique, provoquant une nouvelle fonte du pergélisol.
Le nombre de barrages quadruple
La superficie des lacs et autres plans d’eau d’Alaska a augmenté de 8,3% en quelques années. En seulement dix ans, le nombre de barrages dans le pays est passé de 94 à 409.
Au total, les castors ont restauré 56 plans d’eau. Des processus similaires ont également lieu dans d'autres régions eurasiatiques.
Les scientifiques sont convaincus qu’il est nécessaire de considérer ces nouvelles données lorsque des prédictions sont faites quant à l'avenir de l'Arctique dans les prochaines décennies.