Les publications sur les versements «secrets» russes aux talibans* s’expliquent par la lutte entre les partis aux États-Unis. Il y a des forces qui ne sont pas intéressées à quitter l'Afghanistan et tentent de justifier leur propre échec en recourant à des désinformations pareilles, a déclaré à Sputnik l’envoyé spécial du Président russe pour l’Afghanistan Zamir Kaboulov.
«Nous avons déjà commenté la publication du New York Times. Trop de battage médiatique est créé autour d'une désinformation évidente que même Donald Trump et son administration ont nié», rappelle Zamir Kaboulov.
«Il s'agit de la lutte entre les partis. Mais je pense qu'il est honteux de consacrer trop de temps à commenter les mensonges. Il est clair qu'il y a des forces aux États-Unis qui ne veulent pas quitter l'Afghanistan, elles souhaitent justifier leur propre échec. Tout tourne autour de cela», estime-t-il.
Le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov a également qualifié de «mensonge» la publication du New York Times.
«Encore une fois, nous pouvons exprimer notre regret quant au fait que des médias mondiaux qui ont été les plus importants, les plus respectés et les plus prestigieux, n'hésitent ces dernières années pas à publier des fake news, ce qui ne contribue bien sûr pas à leur réputation et leur prestige», a regretté Dmitri Peskov.
Trump dénonce un article commandé
Le New York Times affirme dans un article publié le 26 juin que des agents russes ont discrètement distribué de l'argent à des combattants «proches des talibans*» pour qu'ils tuent des soldats américains ou de l'Otan sur le sol afghan. Les informations ont été par la suite reprises par le Washington Post et le Wall Street Journal.
Une «énième intox» fustigée par Moscou
La publication du journal américain est une «énième intox lancée dans l’espace médiatique par les services secrets américains», a fustigé le ministère russe des Affaires étrangères.
L’ambassade russe à Washington a de son côté rejeté toute accusation «infondée et anonyme» sur l’implication de Moscou dans les attaques contre les soldats américains en Afghanistan. La mission diplomatique a exigé que le New York Times cesse de diffuser «de fausses nouvelles qui mettent en péril la vie des gens».
*Organisation terroriste interdite en Russie