Après l'inculpation du président kosovar Hashim Thaçi pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, le gouvernement de la province sécessionniste a refusé de participer aux discussions avec la Serbie sous médiation américaine prévues à la Maison-Blanche.
Selon l'AFP, Hashim Thaçi et son premier ministre, Avdullah Hoti, devaient s'entretenir à Washington avec une délégation serbe dans l'objectif de normaliser les relations avec Belgrade, qui ne reconnaît pas l'indépendance du Kosovo autoproclamée en 2008.
«Du fait de ces nouveaux développements, je dois rentrer à Pristina pour gérer la situation», a expliqué M.Hoti sur sa page Facebook.
Le chef du gouvernement kosovar, qui était à Bruxelles pour une rencontre avec des représentants de l'Union européenne, précise qu'il a informé le médiateur américain Richard Grenell.
Mise en accusation
Le 24 juin, le Bureau du procureur spécial sur le Kosovo (SPO), qui siège à La Haye, a annoncé la mise en accusation d'Hashim Thaçi, ancien chef de la guérilla kosovare, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis entre 1998 et 2000, dont une centaine de meurtres.
Élu président du Kosovo en 2016, Hashim Thaçi a été l'un des chefs de l'Armée de libération du Kosovo (UÇK) pendant l'insurrection de 1998-2000 contre les forces de Belgrade.