La statue de Christophe Colomb située à Rouen (Seine-Maritime) a été retrouvée, le 23 juin, recouverte de peinture rouge et des inscriptions «assassin», «meurtrier», «esclavagiste» et «violeur».
"Meurtrier, violeur, esclavagiste"... le buste de Christophe Colomb tagué sur le pont Boeldieu de #Rouen @76actu pic.twitter.com/judajaUVES
— Manon Loubet (@ManonLoubet2) June 23, 2020
Cet acte de vandalisme s’inscrit dans la vague de protestations antiracistes qui sévit depuis plusieurs semaines à travers le monde, et qui se traduit notamment dans la dégradation ou la démolition des statues de l’explorateur italien (1451-1506), surtout aux États-Unis. Des incidents de ce genre ont déjà eu lieu à Boston, Miami ou encore en Virginie, rappelle Le Parisien. Les militants lui reprochent notamment d’être à l’origine du massacre des populations indigènes d’Amérique, qu’il a «découverte».
Les Rouennais ne sont pas unanimes
De son côté, la mairie de Rouen ne portera pas plainte, mais a déploré ces dégradations auprès du même site: «Débattre d’un sujet est toujours légitime, cela peut néanmoins se faire sans vandalisme!».
Changement d’optique
Christophe Colomb, qui a longtemps été considéré comme le «découvreur de l'Amérique», est désormais dépeint par de nombreux historiens comme l'instigateur de massacres des populations indigènes et de pillages de masse, rappelle Le Parisien. Cette vision gagne en popularité également dans l'opinion publique. En 1992, Jacques Chirac, alors maire de Paris, avait même refusé que la ville célèbre les 500 ans de la découverte de l’Amérique, expliquant que son expédition relevait plus de la «calamité» que d’un grand moment de l’Histoire.