Ankara répond à Macron après ses propos sur un «jeu dangereux» en Libye

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Tandis que Macron a évoqué ce lundi le «jeu dangereux» de la Turquie en Libye, le ministère turc des Affaires étrangères lui a répondu dans un communiqué, cité par TRT World, que ce n’est pas la Turquie qui y mène un jeu dangereux, mais la France qui «a une responsabilité importante entraînant la Libye dans le chaos».

À la suite des propos d’Emmanuel Macron, qui a dénoncé ce lundi 22 juin le «jeu dangereux» de la Turquie en Libye, y voyant une menace directe pour la région et pour l'Europe, Ankara a indiqué que c’est la France qui joue à un «jeu dangereux» en Libye, pas la Turquie.

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«La France a une responsabilité importante entraînant la Libye dans le chaos en y soutenant des structures illégales depuis des années et, ainsi, c'est en effet la France qui joue à un jeu dangereux en Libye», souligne le communiqué du ministère turc des Affaires étrangères cité par la chaîne d'information internationale turque TRT World.

Emmanuel Macron dénonce le «jeu dangereux» de la Turquie

À l’issue d’un entretien le 22 juin avec son homologue tunisien Kaïs Saïed, Emmanuel Macron a lancé qu’il considère «que la Turquie joue en Libye un jeu dangereux et contrevient à tous ses engagements pris lors de la conférence de Berlin».

Le Président français a aussi appelé à ce «que cessent les ingérences étrangères et les actes unilatéraux de ceux qui prétendent gagner de nouvelles positions à la faveur de la guerre» en Libye.

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La crise en Libye

La situation en Libye s'est dégradée ces dernières semaines. Après plusieurs mois d'offensive vers Tripoli, les forces du maréchal Haftar ont essuyé des revers cinglants face à celles du gouvernement d’union nationale (GNA) appuyées par des drones et des conseillers militaires turcs, rappelle l’AFP. Les forces du GNA visent désormais la ville côtière de Syrte.

Samedi 20 juin, l'Égypte a prévenu que toute avancée des pro-GNA vers Syrte pourrait entraîner une intervention «directe» du Caire. Le GNA, reconnu par l'Onu, a dénoncé comme une «déclaration de guerre» les menaces de l'Égypte.

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