Un proche de Fillon accuse le Parquet financier d’être «aux ordres du pouvoir»

© Sputnik . Mikhaïl KlimentievFrançois Fillon
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Yves d’Amécourt, ami de François Fillon, s’est exprimé auprès de Valeurs actuelles sur le procès qui touche l’ancien Premier ministre. Il a vivement critiqué le Parquet national financier qu’il estime «aux ordres du pouvoir» et a dénoncé un «procès politique».

Le maire de Sauveterre-de-Guyenne, Yves d’Amécourt, s’est livré à Valeurs actuelles sur l’affaire de son ami François Fillon, dont le procès a été suspendu en raison de l’épidémie. Il s’en est particulièrement pris au Parquet national financier (PNF), surtout après les récentes révélations de l’ex-procureur national financier, Éliane Houlette, dénonçant des pressions du Parquet général.

«Le Parquet national financier a été créé par le pouvoir et est aux ordres du pouvoir! Ce procès est un procès politique!», dénonce-t-il auprès du magazine.

Il rappelle que le PNF a «fait une enquête à charge et au pas de charge» en 2017 alors que le Parlement avait voté une réforme sur les délais de prescription qui aurait pu être favorable à M.Fillon.

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La magistrate du PNF chargée de l’affaire Fillon dénonce des «pressions» du parquet général

«L’objectif était de l’empêcher d’accéder à la présidence de la République», poursuit-il. Selon lui, la volonté de l’ancien Premier ministre de «vaincre le totalitarisme islamique» a «dû mobiliser des intérêts contre lui» après sa victoire à la primaire de droite.

«Instrumentalisation» de la justice

Le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau, abonde dans le même sens à propos des déclarations de Mme Houlette. Au micro de Sputnik, il a déclaré qu’elles «éclairent d’un jour nouveau l’instrumentalisation politique et judiciaire contre la candidature de François Fillon».

L’ex-procureur financier a confié devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale que le Parquet général lui avait soumis «des demandes incessantes de renseignements» sur les affaires en cours.

Sur l’affaire Fillon, dont elle dirigeait l’enquête préliminaire, le Parquet lui a demandé d’ouvrir une information judiciaire, menant à la mise en examen de l’intéressé en février 2017, en pleine campagne présidentielle. Dans une interview datée du 20 juin 2019, l’ancienne magistrate affirmait pourtant qu’elle n’avait «subi aucune pression» que ce soit d’un garde des Sceaux, de la Chancellerie ou du Parquet général.

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