Des policiers distribuent des bonbons dans le 93 pour dénoncer le «monde magique» de Castaner – vidéo

© SputnikManifestation des policiers à la préfecture de Paris, 17 juin 2020
Manifestation des policiers à la préfecture de Paris, 17 juin 2020 - Sputnik Afrique
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Des agents de police ont distribué des bonbons aux habitants de Saint-Denis, défilant notamment avec des ballons en forme de licorne et le générique de l’Île aux Enfants. Une manière d’afficher leur sympathie à la population tout en dénonçant le «monde magique» du ministre de l’Intérieur.

Afin d’exprimer leur mécontentement après les déclarations de Christophe Castaner sur le racisme et les méthodes d’interpellation de la police, certains agents ont jeté leurs menottes au sol, mais d’autres ont choisi une méthode plus singulière. Mardi 16 juin, la police de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a ainsi distribué des bonbons et des ballons gonflables aux habitants.

Le syndicat SGP Police 93 a indiqué que cette action avait pour but de montrer que «le lien entre la police et la population n’est pas rompu. Qu’elle n’est ni violente, ni raciste». Mais les ballons en forme de licorne et la musique de l’Île aux Enfants avaient une signification tout autre.

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L’initiative ne semble toutefois pas avoir plu à un élu de Saint-Denis, Madjid Messaoudene, lequel a partagé une autre vidéo de la manifestation et s’est adressé aux policiers: «la seule solution pour vous faire respecter c'est de mettre fin à l'impunité».

«Aller sur le terrain avec des bouquets de fleurs»

Le week-end précédent, ce même syndicat effectuait une distribution de glaces et de sucettes à Roubaix, au son du générique des Bisounours. Une manière de rappeler au ministre de l’Intérieur que les forces de l’ordre ne travaillent pas dans un «monde magique», comme l’avait également dénoncé le syndicat Alternative Police la semaine dernière.

«On a l’impression qu’avec les dernières annonces et la volonté de nous retirer les moyens de travailler, on devra bientôt aller sur le terrain avec des bouquets de fleurs», s’est indigné le représentant syndical Denis Jacob, déplorant que le monde politique a «abandonné certains quartiers».

Il a également dénoncé les politiques qui ont choisi de «tout faire retomber sur les policiers qui ne feraient pas bien leur boulot à cause de certaines techniques d’intervention» au lieu d’assumer leur responsabilité.

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