Au Conseil de sécurité de l’Onu, la France s’opposera-t-elle aux mercenaires en Libye?

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Alors qu’un rapport secret de l’Onu pointe du doigt la présence de mercenaires en tous genres en Libye, la France serait susceptible mettre son veto à toute tentative de représailles contre les pays responsables. Analyse de Yasar Yakis, ancien ministre des Affaires étrangères de Turquie, au micro de Rachel Marsden.

Lors d’un récent appel téléphonique entre Donald Trump et Recep Erdogan, la Maison-Blanche a déclaré que le Président américain avait exprimé son inquiétude à son homologue turc face à l’aggravation de l’ingérence étrangère en Libye et à la nécessité d’une désescalade rapide.
 

Il a ajouté que les deux parties étaient d’accord qu’une résolution politique au conflit était nécessaire. Mais est-ce probable, voire possible? La Turquie soutient militairement le gouvernement libyen reconnu par l’Onu.
 
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Du côté de l’opposition, incarnée par le Maréchal Khalifa Haftar, l’Onu enquête sur des mercenaires qu’elle associe à Haftar et à ses efforts pour renverser le gouvernement soutenu par l’organisation internationale et la Turquie.
 
D’après plusieurs reportages dans les médias occidentaux, dont le New York Times, l’une de ces enquêtes traite de mercenaires occidentaux qui, d’après un rapport secret pour le comité de sanctions de l’Onu, étaient censés intercepter des envois d’armes turcs.
Les mercenaires auraient été mal reçus par Haftar, qui aurait jugé leurs équipements inadéquats. Ils auraient donc fui à Malte dans de petits bateaux militaires loués à un fameux marchand d’armes basé dans cette île, par biais de sociétés-écrans domiciliées aux Émirats arabes unis. Le marchand d’armes en question, James Fenech, est un partenaire du fondateur de Blackwater, Erik Prince, dans une entreprise de vente de munitions (Blackwater Ammunition). 
 
Yasar Yakis, ancien ministre des Affaires étrangères de la Turquie, réagit à ce cas particulier, connu en Turquie:

«Le gouvernement turc en tire une satisfaction injustifiée, parce que tout a été fait pour le succès de cette opération. De grandes sommes d’argent avaient été affectées, mais l’initiative a échoué et les pays qui sont contre la Turquie dans cette affaire ont beaucoup de moyens pour entamer une nouvelle initiative du même genre. Tant qu’ils ont les moyens, ils ne lâcheront peut-être pas.» 

Qu’adviendra-t-il de ce rapport, jusqu’ici secret? Yasar répond:

«Ce sera au sein du conseil de sécurité de l’Onu que la question sera décidée. Je pense que la France va jouer son veto, puisque la France est plus proche des forces de Haftar… Ces rapports vont disparaître et personne ne les prendra en considération, à mon avis.»
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