Le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), Christian Rodriguez, a décidé de saisir la justice après qu’un gendarme noir a été traité de «sale vendu» lors d’une manifestation contre les violences policières, a appris l'AFP mercredi auprès de la gendarmerie nationale.
Le DGGN a décidé de saisir la justice, via l’article 40 du code de procédure pénale, afin qu’une enquête soit engagée, a expliqué à l’AFP la gendarmerie.
«Jugeant inacceptables les propos racistes prononcés à l’encontre d’un gendarme, refusant qu’on puisse suggérer l’idée qu’une personne de couleur ne peut pas embrasser la vocation du service et de la protection de la population, le DGGN saisit la justice dans un article 40», a écrit dans un tweet la porte-parole de la gendarmerie nationale, Maddy Scheurer.
L’article 40 impose à «toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit», «d’en donner avis sans délai au procureur de la République».
Pas une première
La mort aux Etats-Unis de George Floyd lors d’une arrestation a ravivé en France la controverse sur le décès en 2016 d’Adama Traoré après une interpellation par des gendarmes, ainsi que les accusations de violences et de racisme contre les forces de l’ordre.