Le Brésil du Président Jair Bolsonaro a menacé le 5 juin de quitter l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en dépit d'une situation sanitaire qui ne cesse de s'aggraver.
«Je vous le dis ici, les Éta quittonsts-Unis sont partis de l'OMS, nous y songeons, à l'avenir (...). Soit l'OMS travaille sans parti pris idéologique, soit nous la aussi. Nous n'avons pas besoin de gens de l'extérieur pour donner leur sentiment sur la santé ici», a-t-il déclaré à la presse à Brasilia.
Tout au long de la crise du coronavirus, M. Bolsonaro a exhorté à maintenir une activité normale et a vanté l'efficacité d'un traitement qui divise les scientifiques, l'hydroxychloroquine.
S'exprimant sur ce dernier sujet, le Président brésilien s'est dit peu étonné qu'une étude dans la revue médicale The Lancet, qui concluait à l'inutilité du traitement, ait été fortement remise en cause puis retirée. Cette rétractation a poussé l'OMS à reprendre les essais cliniques sur la molécule.
Dans son dernier bilan publié le 5 juin au soir, le ministère brésilien de la Santé a cessé de donner le nombre total de morts, qui atteint 35.026, pour ne révéler que celui des dernières 24 heures (1.005).
Jeudi 4 juin, ce total était devenu le troisième le plus élevé dans le monde, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni, mais devant l'Italie.
Le Brésil a recensé plus de 645.000 cas, un nombre que bien des spécialistes considèrent comme largement sous-évalué, faute de tests en nombre suffisant.