Les déformations du revêtement antiradar découvertes sur les chasseurs furtifs de 5e génération F-35B et F-35C après des vols supersoniques sont invisibles à l’œil nu, a annoncé le magazine Defense News se référant à un pilote d’essai de Lockheed Martin, Billie Flynn.
Selon ce dernier, les pilotes des F-35 peuvent toujours voler à une vitesse supersonique et seuls les ingénieurs munis d’équipements spéciaux peuvent ensuite observer les dommages subis par le revêtement antiradar.
«Accélérer à 700 nœuds [près de 1.300 km/h, ndlr], puis encore une fois à 700 nœuds, gagner un avion-ravitailleur, faire le plein de carburant … puis repartir encore et encore et encore. Répéter ce cycle pour des missions de quatre et cinq heures», tel peut être un programme d’entraînement qui prévoit aussi des manœuvres agressives pendant des heures, selon M.Flynn.
«Personne ne va le faire du point de vue tactique. Ce n’est pas un scénario de combat où cela peut arriver», a noté le pilote dont les propos ont été repris par Defense News.
Ces «bulles» qui obligent les pilotes à ralentir
Le magazine avait précédemment rapporté que les modèles B et C du F-35 ne pouvaient voler à une vitesse supersonique que pendant quelque dizaines de secondes en raison d’une déformation de la structure arrière de l’avion constatée dès que la vitesse dépassait Mach 1,2.
Depuis que ce problème a été signalé, les pilotes de F-35B ont reçu l’instruction de limiter l’utilisation de la postcombustion à 80 secondes à Mach 1,3, et à 40 secondes à Mach 1,4, alors que les pilotes des F-35C auraient droit à 50 secondes de postcombustion à Mach 1.3, selon le National Interest. Pour réinitialiser l'usage de la postcombustion, les pilotes devraient attendre trois minutes de vol pour laisser refroidir l’arrière de l’avion.