Joe Biden menace le projet de pipeline Keystone XL, un ex-ministre de l’Environnement canadien réagit

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Joe Biden, ancien vice-Président de Barack Obama et candidat à la Présidentielle contre Donald Trump, souhaite annuler le pipeline Keystone XL, un projet phare pour l’indépendance énergétique nord-américaine. Analyse de Sheila Copps, ancien ministre de l’Environnement et vice-Premier ministre canadien, au micro de Rachel Marsden.

L’équipe de Joe Biden, candidat Démocrate à la Présidentielle américaine, a annoncé dans un communiqué de presse son opposition au pipeline Keystone XL, un projet majeur pour l’indépendance énergétique nord-américaine, qui doit relier le Canada aux États-Unis et dont l’achèvement est prévu pour 2023:

«Biden s’est fermement opposé au pipeline Keystone dans la dernière Administration, il s’est tenu aux côtés du Président Obama et du secrétaire [John] Kerry pour le rejeter en 2015 et se tiendra fièrement dans la salle Roosevelt en tant que Président et l’arrêtera définitivement en annulant le permis du pipeline Keystone XL.»

L’oléoduc qui transporterait le pétrole de l’Alberta, province de l’Ouest canadien, jusqu’à l’État américain du Nebraska ainsi qu’aux raffineries du Texas, est depuis longtemps la cible des militants écologistes.
 

Sheila Copps, ancien ministre de l’Environnement et vice-Premier ministre canadien, réagit aux propos de Joe Biden sur ce projet qui permettrait aux raffineries des États-Unis d’accéder davantage au pétrole canadien:

«Je pense que Joe Biden suit les vœux des écologistes aux États-Unis, mais entre-temps, les raffineries américaines auront fait beaucoup d’argent sur le dos des Canadiens.»

Sheila Copps commente aussi les enjeux stratégiques environnementaux auxquels Justin Trudeau, Premier ministre canadien, est confronté, notamment en jouant les actionnaires:

«Ils travaillent sur une politique de démarrage économique vert. Le gouvernement travaille, par exemple, à investir dans les infrastructures, mais insiste sur l’aspect “vert” de ces nouvelles initiatives… Le pétrole, il est là.
Pour faire des changements, c’est un peu comme à l’époque de l’industrialisation, il faut faire des changements vers les méthodes renouvelables, hydroélectriques et autres. Mais si le gouvernement investit dans une infrastructure pour minimiser la production des entreprises qui vendent de l’électricité, l’effet est très direct. Ça coûte cher, mais c’est une politique verte.»

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L’ancienne ministre canadienne réagit à une tribune dans Le Monde qui s’interroge sur l’octroi par l’État de sept milliards d’euros à Air France, sans contrepartie environnementale ou sociale:

«Le grand coût pour Air France et toutes les entreprises de transport, c’est le pétrole. Et pour le moment, le coût du pétrole est bas, mais il n’y a pas de passagers. Donc pour le moment, les gouvernements doivent les sauver, mais en même temps ils doivent changer. On peut faire les deux, je pense.»
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