À l’occasion de la Journée internationale des enfants disparus, le Parisien fournit ce 25 mai la comptabilité des services de police et de gendarmerie et évoque les principales raisons des disparitions.
116 000
Le 116 000 est le numéro gratuit et européen pour les familles et proches d'enfants disparus. En 2019, les équipes du 116 000 se sont chargés d’environ 1.200 dossiers.
«Grâce à ce dispositif, nous pouvons offrir un accompagnement, une prise en charge, un suivi des parents. Ce n'est pas les critiquer de dire que les policiers et les gendarmes ne sont pas formés pour gérer cet aspect», explique Laureen Burbau, directrice de la communication de Droit d'enfance, fondation qui coordonne le numéro d’urgence.
Elle ajoute qu’il y a une aide sociale, parfois psychologique, pour soutenir des proches «démunis et perdus».
«Lorsqu'un écoutant les prend en charge, il garde le lien. L'écoutant qui ouvre le dossier est aussi celui qui le ferme. Même si, au cours des entretiens, les familles peuvent avoir besoin de compétences différentes, soit d'un conseil juridique soit de l'aide d'un psychologue. Parce qu'un mineur qui disparaît est toujours en danger.»
La fugue
La fugue en est un exemple. Avec près de 50.000 cas, elle est la première cause des disparitions. D’après M.Burbau, un tiers des jeunes revient ou est retrouvé dans les 72 heures, un deuxième tiers dans le premier trimestre suivant la disparition. Néanmoins, le dernier tiers demeure «en quelque sorte en errance».
Pas assez de moyens
Police et gendarmerie ne possèdent pas assez de moyens pour pister ces dizaines de milliers de fugueurs, précise Le Parisien.
«D'autant que la plupart sont en quelque sorte des récidivistes. Ils partent, reviennent, repartent. Souvent, nous commençons à les chercher et ils sont déjà revenus. Parfois sans que nous en soyons informés par ceux qui ont fait le signalement. Nous essayons donc de nous concentrer sur les disparitions, mêmes volontaires, qui sont les plus inquiétantes, comme celles de très jeunes mineurs dont nous savons qu'ils sont très vite vulnérables», raconte au Parisien un officier de la Brigade de protection des mineurs (BPM) à Paris.