Des chercheurs des universités de New York et de Stanford supposent que les rayons cosmiques ont joué un rôle déterminant dans l’apparition de la vie sur Terre. Les résultats de leur étude ont été publiés le 20 mai dans la revue Astrophysical Journal.
Selon l’étude, les particules de haute énergie qui pénètrent dans l'atmosphère de la planète Terre peuvent affecter des proto-organismes anciens, les forçant à développer l'homochiralité inhérente à tous les organismes vivants modernes.
La chiralité est la propriété d'une molécule qui fait naître deux formes qui se rapportent l'une à l'autre en tant qu'images miroir. Pour que cette propriété se manifeste, un centre chiral au sein de la molécule (un atome avec plusieurs substituants) est nécessaire. Un tel centre existe dans l'ADN, l'ARN et les acides aminés. Dans les organismes vivants, les composés sont homochiraux, c'est-à-dire qu'ils sont présentés sous une seule forme chirale. Lorsqu’une version miroir d’une molécule est introduite dans le corps, il ne remplira pas sa fonction, et tous les processus biologiques impliquant cette molécule se dérouleront différemment.
L’influence des rayons cosmiques
Selon les auteurs des travaux scientifiques, la capacité de pénétration des muons et de leurs électrons filles peut affecter les molécules chirales sur Terre et partout ailleurs dans l'Univers. Ainsi, ils pensent que le rayonnement cosmique a initialement eu un effet différent sur l'évolution de deux formes chirales de molécules. C'est pourquoi l'une d'entre elles a commencé à prévaloir sur l'autre.
Ces minuscules différences du taux de mutation auraient été plus importantes quand la vie commençait et que les molécules impliquées étaient plus simples et plus fragiles. Dans ces circonstances, la faible mais persistante influence chirale des rayons cosmiques pourrait avoir, au cours de milliards de générations d'évolution, produit l'unicité biologique que nous connaissons aujourd'hui.