Moins d’une semaine après le déconfinement, 25 nouveaux foyers épidémiques ont été identifiés en France. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, ne s’est pas montré inquiet dans le Journal du Dimanche (JDD) et a assuré que le nombre de tests hebdomadaires est toujours en augmentation sur le territoire.
«Le système mis en place pour tester, isoler et casser les chaînes de contamination est opérationnel», a-t-il affirmé.
Il était attendu que de nouveaux foyers apparaîtraient, et seraient au moins un signe que les autorités sanitaires sont capables de les identifier. Afin d’éviter une deuxième vague, les déplacements et activités autorisés restent limités.
L’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, l’Occitanie et les Pays-de-la-Loire ont chacun vu trois nouveaux clusters apparaître. Deux foyers ont été recensés dans le Grand Est, les Hauts-de-France, la Bourgogne Franche-Comté, la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine. Le Centre-Val de Loire et la région PACA n’ont compté qu’un seul nouveau foyer, tandis que la Normandie et la Corse n’en ont rapporté aucun.
Un seul territoire reste véritablement inquiétant, a souligné le ministre. À Mayotte, les contaminations et hospitalisations continuent d’augmenter alors que la population est toujours confinée. Sur l’ensemble de l’Hexagone, certains services de réanimation sont par ailleurs encore saturés.
«Les malades non-Covid sont nombreux», a-t-il précisé. «On a aussi une très forte tension sur les médicaments de réanimation: on ne peut pas encore reprendre une activité de chirurgie programmée à 100%. Nous devons protéger ces médicaments dans l'hypothèse d'une deuxième vague».
Augmentation du nombre de tests
Toujours auprès du JDD, Olivier Véran a assuré que 50.000 tests sont réalisés chaque jour, pour un total de 350.000 par semaine, encore insuffisant pour atteindre l’objectif visé des 700.000 hebdomadaires. «Nous avons la capacité de le faire», a promis le ministre, ajoutant qu’une augmentation de la production était toujours en cours.
«Nous sommes donc en mesure de tester tous les Français qui présentent des symptômes et tous les cas contact», a-t-il également indiqué. Malgré la nette diminution du nombre de patients en réanimation, un peu plus de 2.000 aujourd’hui contre 7.000 début avril, les autorités restent prudentes. Les hôpitaux ont en effet accueilli 350 nouveaux cas ces dernières 24 heures, contre 265 il y a une semaine.