Valéry Giscard d’Estaing a été accusé d’agression sexuelle par une journaliste allemande, rapporte Le Monde. Âgée de 37 ans, Ann-Kathrin Stracke a déposé plainte en affirmant que l’ex-chef de l’État lui avait posé la main sur les fesses à plusieurs reprises lors d’une interview en décembre 2018 pour la chaîne allemande WDR, laquelle s’était déroulée dans son bureau du boulevard Saint-Germain.
Lorsqu’il lui montre des photographies accrochées au mur où il pose avec des célébrités mondiales, il lui repose la main sur les fesses, Ann-Kathrin Stracke tentant de l’enlever «plusieurs fois et de toutes [ses] forces».
Il était «sacrément charmé»
Enfin, l’ex-chef de l’État lui a fait «des baisers appuyés sur les joues» au moment de son départ, en murmurant en allemand «träumen sie süss» («faites de beaux rêves»), précise le quotidien. L’assistante de M.Giscard d’Estaing s’adresse alors à Mme Stracke, aussi en allemand: «Eh bien, vous l’avez sacrément charmé».
Ann-Kathrin a annoncé au Monde avoir hésité à saisir la justice faute de connaissances du fonctionnement du système français. Au bout de quelques mois, elle a finalement décidé de franchir le pas, inspirée par le mouvement #metoo.
Cependant, Oliver Revol, directeur de cabinet de l’ancien Président, a annoncé au Monde et au journal Süddeutsche Zeitung que c’était la première fois que M.Giscard d’Estaing faisait l’objet de telles accusations, soulignant que ce dernier ne «garde aucun souvenir de sa rencontre» avec cette journaliste.