L’iceberg A-68, considéré comme le plus gros au monde, s’est délesté d’un morceau de 175km2, a rapporté BBC News jeudi 23 avril.
Malgré son importante superficie, l’iceberg est relativement mince. Sa faible épaisseur le rend vulnérable aux courants et températures plus chaudes de l’océan Atlantique Sud, vers lequel il dérive actuellement, explique le média spécialisé LiveScience.
«Avec 160 kilomètres de long sur seulement quelques centaines de mètres d'épaisseur, le rapport hauteur / largeur de l'iceberg A68 le fait plus ressembler à une carte de crédit qu'à un iceberg tel qu’on les imagine», explique ainsi Adrian Luckman, chercheur de l'Université de Swansea, sur son compte Twitter.
Is this the beginning of the end for Iceberg A68? @ESA_EO #Sentinel1 captures a 175 sq km piece breaking off on 23rd April. At more than 19 km long, this new iceberg will probably get its own name pic.twitter.com/9CkqVhiL7b
— Adrian Luckman (@adrian_luckman) April 23, 2020
Zoom de la fauchée Terra MODIS, le "fragment" détaché au nord-ouest fait tout de même ~20*10 km pic.twitter.com/5uHxL3cims
— Gaétan Heymes (@GaetanHeymes) April 23, 2020
Le début de la fin?
Au cours de ces 3 dernières années, l’iceberg avait déjà perdu une partie de sa superficie. Il mesure aujourd’hui 5.100km2. Mais ce dernier effritement pourrait être le signe d’une désintégration à long terme, estiment certains scientifiques. De nouvelles fragmentations pourraient avoir lieu.
«Je suis toujours étonné que quelque chose d'aussi mince et fragile ait duré si longtemps en pleine mer […] Je soupçonne la rupture finale d’avoir commencé, mais les fragments qui en découleront resteront probablement avec nous pendant des années», déclare Adrian Luckman à BBC News.
L’iceberg A-68 se déplace actuellement au niveau des îles Orcades du Sud, à la pointe de la péninsule Antarctique. Sa course devrait à présent l’entraîner vers les îles Sandwich, au large du littoral argentin, précise encore la BBC.