Lors d’une conférence de presse tenue ce dimanche 19 avril, Édouard Philippe a dressé le bilan de la situation économique en France durant le confinement, évoquant les risques qui menacent le pays ainsi que les mesures nécessaires pour y faire face.
«Les risques économiques associés à la crise sanitaire que nous vivons sont considérables. D’ores et déjà, il est acquis que l’impact de cette crise sanitaire ce sera la plus forte récession connue en France et dans le monde occidental depuis 1945», a-t-il indiqué.
Pour l’année en cours, «la croissance sera négative de l'ordre de 8%», ce qui veut dire que «la richesse nationale va se contracter de l’ordre de près de 10%», a expliqué le Premier ministre.
D’après les chiffres énoncés par Édouard Philippe, pendant la période de confinement la France a connu une chute de 36% de son activité économique globale, de 43% dans l'industrie et de 88% dans le secteur de la construction. Le domaine de la restauration et de l'hôtellerie fait face à une «quasi cessation d'activité».
Dans cette situation difficile, a rappelé le chef du gouvernement, des mesures d'urgence ont été mises en place: le chômage partiel pour 9 millions de salariés (budget de 24 milliards d'euros), et des prêts garantis par l'État à hauteur de 300 milliards d'euros (18 milliards garantis à ce jour à quelque 130.000 entreprises).
Le chômage partiel concerne aujourd'hui plus de 700.000 entreprises, soit «presqu'une entreprise sur deux». «Près d'un salarié sur deux en bénéficie», a poursuivi M.Philippe.
En outre, il a indiqué que le fonds de solidarité de 7 milliards d'euros destiné à soutenir les entreprises pendant la crise sanitaire avait déjà reçu à ce stade plus d'un million de demandes.
«C'est l'État, à travers la Direction générale des finances publiques, qui a versé directement dans les quatre ou cinq jours qui suivaient la demande reçue, les sommes aux entreprises. Ces 7 milliards d'euros sont financés pour l'essentiel par l'État. Mais je veux indiquer que les assureurs se sont engagés à participer à hauteur de 400 millions d'euros à ce budget et que les régions se sont engagées à participer à hauteur de 500 millions d'euros à ce fonds de solidarité», a détaillé le Premier ministre.