Le vice-président du parlement de Crimée Vladimir Bobkov considère les critiques émises par l’ambassade de France en Ukraine à l’égard de la Russie comme une ingérence dans les affaires intérieures du pays.
Sur son compte Twitter, la mission diplomatique française en Ukraine a condamné l’interdiction faite aux étrangers de posséder des terrains en Crimée.
Ces deux mesures (conscription obligatoire et interdiction faite aux étranger de posséder des terrains en Crimée) prises à quelques jours d’intervalle par les autorités russes,
— La France en Ukraine (@FranceenUkraine) April 13, 2020
Dans un autre tweet, l’ambassade a déclaré que la France restait «fermement attachée au plein rétablissement de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans ses frontières internationalement reconnues».
Ce «n’est pas dans l’intérêt de la France»
«Je déconseillerais sincèrement à la France de faire d’autres démarches du même type et des déclarations non constructives concernant la politique intérieure de la Fédération de Russie, entre autres concernant le foncier. Ça n’entraînera aucun changement de la politique russe sur le plan intérieur. Il n’est pas dans l’intérêt de la France, dans le contexte actuel difficile, de provoquer des tensions dans ses relations avec la Fédération de Russie», a indiqué M.Bobkov à Sputnik.
Selon lui, la Russie ne s’immisce jamais dans les affaires intérieures de la France en portant un jugement sur ses décisions foncières.
Le décret présidentiel critiqué par l’ambassade vise à mettre en ordre le domaine foncier de la péninsule, a-t-il expliqué.
Et de poursuivre: «Il est temps pour la France de renoncer aux sanctions et à la rhétorique antirusse qui lui est imposée de l’extérieur. Il est nécessaire de consacrer plus de temps à sauvegarder, dans cette situation difficile, la stabilité économique, sociale et autre, plutôt que de perdre son temps à des bagatelles qui n’ont à coup sûr aucune perspective».
Une décision interne
La Crimée, attachée à l’Ukraine dans le cadre de l’URSS par Nikita Khrouchtchev en 1954, a été rattachée à la Russie à l'issue du référendum organisé dans la république en mars 2014, suite au coup d’État perpétré en Ukraine en février de la même année. Kiev continue de considérer la Crimée comme un territoire ukrainien.