Le secrétaire d'État avait fait une visite surprise de huit heures à Kaboul, au cours de laquelle il s'était entretenu avec le Président Ashraf Ghani et avec l'ex-chef de l'exécutif Abdullah Abdullah, qui s'est lui aussi proclamé vainqueur de l'élection présidentielle du 28 septembre, entachée d'accusations de fraudes.
Il leur a fait passer un «message urgent» et les a exhortés à «faire des compromis pour le bien du peuple afghan», selon un communiqué du département d'État américain.
«Les États-Unis regrettent profondément» le fait que les deux acteurs politiques aient «informé le secrétaire d'État Pompeo de leur incapacité à trouver un accord sur un gouvernement inclusif», selon ce texte.
Outre la réduction d'un milliard de dollars pour cette année, «nous sommes prêts à couper un milliard supplémentaire en 2021», a-t-il menacé, évoquant aussi la possibilité de supprimer d'autres aides.
«Les États-Unis sont déçus par eux et ce que leur attitude signifie pour l'Afghanistan et nos intérêts partagés», a-t-il ajouté.
En revanche, le retrait progressif de toutes les forces américaines, entamé après l'accord historique du 29 février entre les États-Unis et les Talibans*, se poursuit comme prévu, a souligné Mike Pompeo.
*Organisation terroriste interdite en Russie