Intervenant vendredi 6 mars dans le cadre de l’Atlantic Council, un think tank américain spécialisé dans les affaires internationales, la secrétaire d’État chargée des Affaires européennes Amélie de Montchalin a évoqué en anglais, entre autres, les relations avec la Russie.
«Nous ne recherchons pas la confrontation… Nous devons nous engager davantage avec M.Poutine», a-t-elle déclaré.
Et de poursuivre: «Nous avons besoin d'un dialogue car l'isolement et l'indifférence mettront un terme à toutes les discussions que nous avons eues... C'est grave. Le statu quo n'est pas satisfaisant.»
Mme de Montchalin a décrit les relations occidentales avec la Russie comme «gelées» sur un large éventail de questions, y compris la Crimée, le Donbass et le cyberespace.
La Russie trop grande pour être isolée
«Si nous coupons la ligne de dialogue, si nous coupons le dialogue avec la Russie, alors nous isolons la Russie. Nous essayons de nous engager. Nous ne savons pas où cela va. Nous nous engageons pas à pas.… Notre point de vue est que nous ne pouvons pas placer en isolement une puissance aussi grande que la Russie», a-t-elle indiqué.
«Relancer un dialogue stratégique»
Intervenant lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, Emmanuel Macron a estimé que la politique européenne de défiance menée ces dernières années envers la Russie était «totalement inefficace», prônant un dialogue plus actif afin de résoudre les différends.
«Il y a un deuxième choix qui est d'être engageant et de relancer un dialogue stratégique parce qu’aujourd'hui on parle de moins en moins, on multiplie les conflits», a-t-il ajouté.