La justice ne mettra pas de côté les enregistrements de Mediapart concernant Alexandre Benalla, a statué la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris ce mardi.
Ces sept enregistrements, réalisés par Mediapart, contiennent des éléments compromettants qui peuvent «plomber la défense» du prévenu, explique le quotidien.
Le soutien du «patron»
Dans certains de ces enregistrements, Alexandre Benalla se vantait d’avoir le soutien «du patron» et de la Première dame, alors qu’une enquête était déjà ouverte sur ses agissements, selon Mediapart.
Sur d’autres bandes-son, on l’entend avoir plusieurs conversations avec Vincent Crase, lui aussi mis en examen pour violence en réunion, alors que leur contrôle judiciaire leur interdisait de rentrer en contact. À en juger par ces enregistrements, les deux hommes y évoquent la possibilité de faire disparaître des éléments compromettants, en particulier dans les locaux de LREM.
«Apparemment, y a une perquisition, ouais. Toutes mes affaires sont là. J’essaierais bien d’y aller cette nuit, mais le problème c’est qu’il y a des flics devant», déclare par exemple Vincent Crase, ancien employé de LREM.
Avançant le secret des sources, Mediapart avait refusé de préciser l’origine des enregistrements. Après leur diffusion, une perquisition avait eu lieu dans les locaux du site d'actualité.