«La Russie salue cet événement qui marque une étape importante dans la voie de l’arrêt de la guerre et du lancement, dans les plus brefs délais, de négociations inter-afghanes à propos de l’organisation post-conflit du pays», c’est ainsi qu’a réagi la diplomatie russe à l’accord passé entre les États-Unis et les Talibans* et ce après 18 ans de guerre.
Signé le 29 février, lors d’une cérémonie solennelle à Doha, au Qatar, le document prévoit le retrait, sous 14 mois, des troupes américaines d’Afghanistan et le lancement d’un dialogue inter-afghan dès mars.
Le ministère précise que Zamir Kaboulov, envoyé spécial du Président russe pour l’Afghanistan, assistait à la cérémonie de signature de l’accord en question à titre de témoin. En marge de cet événement et dans le cadre des efforts visant à contribuer à la réconciliation nationale afghane, M.Kaboulov a eu des entrevues bilatérales avec le représentant spécial des États-Unis Zalmay Khalilzad et le cofondateur des Talibans*, le mollah Abdul Ghani Baradar.
Et qu’en est-il de l’échange de prisonniers?
Des négociations entre les Talibans* et le gouvernement de Kaboul doivent s’ouvrir le 10 mars, après l’échange de prisonniers. Aux termes de l’accord signé à Doha, le gouvernement afghan et les États-Unis doivent libérer 5.000 Talibans*, et ces derniers, 1.000 prisonniers.
Le Président afghan, Ashraf Ghani, a toutefois déclaré dimanche 1er mars devant les journalistes:
«Il n’y a pas d’engagement à libérer 5.000 prisonniers. C’est le droit et le propre souhait du peuple d’Afghanistan. Cela peut faire partie de l’agenda des discussions intra-afghanes, mais ne peut pas être leur condition».
*Organisation terroriste interdite en Russie