Une ancienne avocate française a saisi la justice parce qu’Air France lui a interdit de prendre à bord son «chien de support émotionnel» pour un vol prévu fin avril, rapporte le quotidien Sud-Ouest.
Comme le précise l’ancienne présidente de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) à Bordeaux, elle avait adopté ce chien à la suite d’une prescription de son psychiatre. L’animal qui est censé gérer les angoisses de la femme dont elle souffre depuis le décès de sa mère, est un petit cocker.
En 2018, la compagnie aérienne française en question avait durci sa réglementation sur le transport des animaux dans les avions. Leur poids autorisé est de huit kilogrammes. Le chien n’est donc autorisé à accompagner sa maîtresse que sur les vols à destination des États-Unis, où les règles sont plus souples.
Double discrimination
La femme a estimé qu’Air France n’a justifié sa décision «par aucun motif de sécurité ou de salubrité des vols» et a donc décidé de l’attaquer en justice. Et d’expliquer:
«Il y a une double discrimination. Selon leur destination et selon leur pathologie, les passagers ne sont pas logés à la même enseigne».
La Française fait ainsi référence aux chiens guides d'aveugles, dont certains sont plus lourds que sa chienne, ils ne sont toutefois pas interdits pour leurs propriétaires.
L’audience devra avoir lieu le 16 mars. Air France a cependant expliqué le durcissement de ses règles à la suite des morsures signalées à bord.