Le secrétaire d’État en charge des Transports a estimé qu’il n’y avait pas besoin à ce jour de fermer la frontière avec l’Italie, le pays le plus touché d’Europe par l'épidémie de pneumonie virale qui est apparue en décembre en Chine.
«Fermer les frontières n’aurait pas beaucoup d’intérêt parce que vous savez que la circulation du virus ne se fait pas selon les frontières administratives», a déclaré M. Djebbari, s’exprimant sur BFM Business. Il a appelé à cette occasion à surveiller les flux de façon très attentive.
Une «contraction sérieuse pour les industries de transports et de tourisme»
Évoquant les mesures en vigueur, le secrétaire d’État a indiqué que «les compagnies aériennes – et notamment les plus grosses compagnies européennes – ont déjà suspendu leurs vols provisoirement jusqu’à fin mars (…) vers la Chine».
Il a par ailleurs fait état des pertes subies par les compagnies aériennes, notant qu’il s’agit d’«une contraction économique sérieuse pour les industries de transports et de tourisme».
«Je voyais que IATA annonçait 30 milliards d’euros de manque à gagner pour l’année 2020. Et Air France KLM, le groupe a annoncé une perte sèche pour l’instant estimée de 150 à 200 millions d’euros. Donc "oui" l’impact est majeur pour l’aérien. Il est aussi majeur d’ailleurs pour le transport maritime», a-t-il poursuivi.
«Beaucoup de ports chinois sont aujourd’hui fermés. C’est un peu (…) le berceau de la mondialisation. Donc "oui" pour l’industrie de manière générale et pour l’industrie du tourisme sur laquelle la France (…) compte beaucoup», a résumé Jean-Baptiste Djebbari.
Coronavirus en Italie
L'Italie compte désormais plus de 200 cas de coronavirus incluant quatre décès. Les autorités du pays s'efforcent de contenir la propagation du virus, confinant les localités les plus touchées et annulant ou reportant les manifestations publiques, comme le carnaval de Venise.