«Il a tiré quatre balles dans la poitrine d’Asoman»: après qu’on a abattu son chien, elle pense à fuir l’Afghanistan

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Une promenade avec son husky dans les montagnes a tourné au drame pour cette jeune Afghane et sa famille. Jugeant qu’une femme n’avait pas le droit de posséder un chien, un homme a abattu l’animal. Ayant éprouvé la peur de sa vie, la femme envisage désormais d’immigrer en Iran, espérant y trouver une vie plus sûre, rapportent les médias.

Habitant Hérat, la troisième ville la plus peuplée d’Afghanistan, cette jeune femme ne s’y sent plus en sécurité après que son husky a été cruellement tué par un homme lors d’une promenade dans les montagnes voisines, relate l’agence de presse afghane Khaama.

Les faits ont eu lieu vendredi 7 février lorsque Sahba Barakzai, sa famille et son chien Asoman -dont le nom signifie «ciel» en raison des yeux bleus de l’animal-, se sont rendus comme d’habitude dans les montagnes de Dasht-e-Hawz. C’est là que la jeune femme est tombée sur un «homme armé qui ressemblait à un berger» et qui a ouvert le feu sur l’animal.

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«J'ai crié et j'ai couru vers Asoman et j'ai demandé à l'homme de ne pas tirer. Le tireur s'en fichait et a tiré quatre balles dans la poitrine d'Asoman. Plusieurs autres hommes armés l'ont rejoint peu après avoir entendu les coups de feu», a-t-elle raconté à l’agence de presse.

Lorsque la jeune femme a pris le cadavre dans ses bras et a couru avec vers sa voiture, les hommes se sont mis à tirer en l’air pour l’obliger à laisser le corps de l’animal.

«Je les ai suppliés de me permettre de prendre le corps d'Asoman et de l'enterrer moi-même, mais ils n'ont pas écouté et ont dit que j'étais une fille et que je n'avais pas le droit d’avoir de chien», a-t-elle poursuivi.

La jeune femme a trouvé inutile de s’adresser à la police car, selon elle, «des dizaines d'êtres humains sont tués chaque jour dans le pays et personne ne se sent responsable».

«Ces choses sont taboues»

Interviewée par la BBC, la famille de Sahba craint que l’incident soit lié aux activités professionnelles de la jeune femme qui, depuis 10 ans, enseigne le karaté à des enfants d’Hérat. Elle a également créé un club de cyclisme pour les adolescentes et les jeunes femmes.

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«Nous ne savons toujours pas quel était leur objectif mais nous pensons que c'est à cause de sa carrière. Elle a été la première femme à avoir son propre club alors que ces choses sont taboues», a indiqué sa sœur Setayesh à la BBC.

La mort violente de son chien a complètement bouleversée la jeune femme: Sahba a décidé de fermer ses clubs sportifs et envisage désormais de partir en Iran voisin, où elle espère de trouver plus de sécurité.

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