Cinq soldats turcs ont été tués et cinq autres blessés lors d'une attaque de l'armée syrienne contre un poste d'observation dans le nord du gouvernorat syrien d'Idlib, a déclaré lundi 10 février le ministère turc de la Défense nationale.
«Cinq de nos soldats ont été tués et cinq autres blessés dans des tirs d’artillerie de l’armée syrienne non loin d’Idlib. Nous avons riposté», a indiqué le ministère dans un communiqué.
Fahrettin Altun, chef du département des relations publiques de l’administration présidentielle turque, a exprimé ses condoléances aux familles des soldats tués en Syrie.
Yaşanan saldırıya misliyle mukabele edilmiş; düşman hedefleri derhal ortadan kaldırılarak, şehitlerimizin kanı yerde bırakılmamıştır.
— Fahrettin Altun (@fahrettinaltun) February 10, 2020
Bu hain saldırının talimatını veren savaş suçlusu, yalnızca Türkiye’yi değil, uluslararası toplumun tamamını hedef almıştır.
Dans un message sur Twitter, il condamne les tirs des forces syriennes qui ont ciblé, selon lui, «non seulement la Turquie, mais aussi la communauté internationale».
Riposte turque
Selon M.Altun, la Turquie a riposté en direction des positions de l’armée syrienne d’où étaient venus les tirs contre son poste d’observation.
«Nous avons riposté à cette vile attaque, les cibles ennemies ont été détruites, le sang de nos soldats n'est pas resté sans vengeance», a écrit M.Altun sur Twitter.
Plus tard, le ministère turc de la Défense nationale a précisé que l'armée turque avait visé 115 cibles militaires en réaction aux tirs de l'armée syrienne à Idlib et en avait «neutralisé» 101, touchant trois chars, deux armes d'artillerie et un hélicoptère.
Le 3 février, des tirs de l'armée syrienne ont fait huit morts parmi les soldats turcs en Syrie, rappelle l'agence Anadolu. Selon le Président Erdogan, les tirs de riposte ont fait 76 morts au sein de l'armée syrienne.
Zone de désescalade d’Idlib
Quatre zones de désescalade ont été mises en place en Syrie conformément aux ententes intervenues en mai 2017 à Astana (aujourd’hui Noursoultan), au Kazakhstan. Trois d’entre elles sont passées sous le contrôle de Damas en 2018.
La quatrième, située dans le gouvernorat d’Idlib et quelques régions des gouvernorats voisins de Lattaquié, de Hama et d’Alep, abrite plusieurs dizaines de formations armées et reste hors du contrôle des autorités syriennes. La plupart de son territoire est occupé par les terroristes du Front al-Nosra*.
En septembre 2018, la Russie et la Turquie se sont mises d’accord à Sotchi de créer une zone démilitarisée à Idlib.
*Organisation terroriste interdite en Russie