Des terroristes parmi les victimes de violences policières: L’Humanité plaide «une erreur»

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Politiques et syndicats policiers se sont indignés à la suite d’une tribune publiée par L’Humanité. Vendredi 31 janvier, le journal lançait un appel contre les violences policières, évoquant 26 victimes en 2019, dont le tueur de la préfecture de police de Paris, Mickaël Harpon. La rédaction a admis son erreur.

Dans une tribune publiée vendredi 31 janvier, L’Humanité dénonçait l’impunité des violences policières, évoquant 26 décès en 2019 imputés aux forces de l’ordre. Sauf que pour obtenir ce chiffre, le journal s’est basé sur un recensement effectué par le média en ligne Basta!, a révélé France Inter. Parmi les personnes «tuées à la suite d’une intervention policière» figure Mickaël Harpon, qui a assassiné quatre personnes à la préfecture de police de Paris en octobre dernier.

Le syndicat Unité SGP Police a adressé une lettre à la rédaction, leur reprochant d’avoir «érigé Mickaël Harpon en victime», et indiquant que d’autres cas cités dans la tribune faisaient encore l’objet d’enquêtes. Le Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) a quant à lui qualifié L’Humanité de «pathétique».

Le député Les Républicains (LR) et président d’Oser la France, Julien Aubert, a également commenté la situation, dénonçant la volonté du journal de «démolir la police».

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Le rédacteur en chef de Basta !, Ivan du-Roy, a affirmé à France Inter que le chiffre avait été mal interprété par L’Humanité: «Il ne s'agit pas de 26 morts victimes de violences policières, c'est une erreur de présenter les choses de cette manière». Sur cette liste figurent d’autres noms polémiques, dont les frères Kouachi, qui avaient participé aux attentats contre Charlie Hebdo en 2015, abattus ensuite par le GIGN.

L’Humanité reconnaît son erreur

Contactée par la radio française, la journaliste qui a rédigé la tribune a affirmé qu’elle «ne savait pas» que Mickaël Harpon était recensé parmi les 26 «victimes de violences policières». «Des familles de victimes de violences policières m'ont contactée pour publier l'appel. La plupart de ces victimes étaient issues des quartiers populaires, c'était ça l'esprit de l'appel», a-t-elle précisé. «Je ne suis pas au courant mais si c'est vrai, c'est n'importe quoi», a réagi sa rédactrice en chef, Maud Vergnol.

Pourtant, toujours selon France Inter, un collectif avait déjà refusé d’être cité parmi les signataires justement à cause de cette liste problématique ayant servi de source à l’article.

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