Le nouveau coronavirus dépisté en Chine se transmet par voie aérienne ou par contact direct, par exemple en se touchant les yeux avec les mains infectées, a déclaré ce 28 janvier aux journalistes le groupe d’experts du Comité d’État chinois pour la santé.
«Tout le monde doit porter des masques et réduire ses contacts à distance proche. Le virus est également transmissible par contact, par exemple en se frottant les yeux avec les mains où le virus s’est retrouvé […] À l’étape initiale, la maladie se manifeste par des symptômes comme de la fièvre, une certaine faiblesse et une toux sèche. À un stade avancé, les personnes gravement atteintes peuvent avoir des difficultés respiratoires, jusqu’à une insuffisance respiratoire, tandis que l’état risque d’empirer en présence d’autres maladies», a détaillé l’un des experts, Li Xingwang.
Il a précisé que dans les derniers cas recensés, il s’agissait principalement d’infections légères dues au 2019-nCoV.
«Nous avons également plusieurs patients sans fièvre évidente qui n’ont qu’une toux sèche ou une certaine faiblesse et qui n’ont été dépistés que parce qu’ils sont venus eux-mêmes faire des analyses», a-t-il poursuivi.
Ce qui n’est pas, selon lui, une raison pour manquer de vigilance et présente même d’autres problèmes.
«Du point de vue de la logique des maladies infectieuses, ces patients sont également les hôtes du virus, ce qui crée des difficultés dans la prévention de l’épidémie», a-t-il poursuivi.
Le traitement d’un malade prend environ une semaine en cas d’infection légère et quinze jours, voire plus, en cas de forme grave.
L’épidémie se propage
Ce mardi 28 janvier, de premiers cas de contamination entre humains ont été enregistrés hors de Chine. Depuis le début de l'épidémie de pneumonie virale en décembre, aucun cas de contagion directe entre humains n'avait été signalé à l’étranger.
Selon un dernier bilan, en Chine le nombre de morts a atteint les 106, alors que celui des cas confirmés a dépassé les 4.500. En outre, une cinquantaine de malades ont été répertoriés dans une douzaine de pays, tant en Asie et en Europe qu’en Amérique du Nord et en Australie.
En outre, les analyses ont prouvé que l’acide ribonucléique (ARN) du coronavirus de Wuhan était proche par sa structure génétique de SARS-CoV et MERS-CoV, ce qui a permis de citer les chauves-souris comme porteuses d’origine. En effet, les premières personnes contaminées s’étaient rendues au marché aux poissons de Wuhan, où sont également vendus plusieurs autres espèces dont des chauves-souris et des reptiles.
Toutefois, d’autres chercheurs ont démenti le lien entre ce marché et la nouvelle maladie.