106 policiers ont été signalés dans toute la France pour des soupçons de radicalisation. Leurs dossiers sont maintenant en cours d’évaluation, rapporte France Inter.
D’après les chiffres recueillis par France Inter, près de 74 dossiers ont été signalés après l’attaque meurtrière à la préfecture de police à Paris du 3 octobre. Plusieurs dizaines de ces cas sont toujours en cours d’évaluation, dont 27 ont été fermés sans donner lieu à la moindre sanction.
Attaque contre la préfecture de police de Paris
Une attaque au couteau s’est produite le 3 octobre 2019 à la préfecture de police de Paris en faisant quatre morts - trois policiers et un agent administratif - ainsi qu’un blessé grave. Le tueur, Mickaël Harpon, qui s’était converti à l’islam et travaillait à la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), a été abattu par les forces de l’ordre.
Après avoir découvert certains signes de radicalisation à son domicile, les enquêteurs ont estimé qu’il pouvait s’agir d’une attaque djihadiste. L’affaire a été soumise au parquet national antiterroriste.
Ce drame a provoqué une vague de signalements parmi les policiers. Il est indiqué que le Groupe d’évaluation central (GEC) est chargé chaque semaine de présenter le bilan des cas de suspicion de radicalisation. Il s’agit d’enquêtes réalisées par les trois grands services de renseignement du ministère de l’Intérieur (la Direction générale de la sécurité intérieure, le Service central du renseignement territorial et la Direction du renseignement de la préfecture de police) sur l’entourage des fonctionnaires signalés et sur leur fréquentation des mosquées, par exemple.
En novembre 2019, 27 policiers de la préfecture de Paris ont été ainsi signalés. Une dizaine d’agents ont été suspendus et certains ont mêmes été désarmés.
France Inter, en référence à une source proche du dossier, souligne que le nombre de signalements pour radicalisation s’est «fortement réduit» ces dernières semaines.
*Organisation terroriste interdite en Russie