Samedi 18 janvier, tard dans la soirée, les pompiers sont intervenus dans le quartier Montjoux, à Besançon (Doubs), répondant à l’appel d’une femme légèrement blessée lors d’une dispute conjugale. Arrivés sur les lieux, ils ont eu affaire au conjoint violent, a rapporté L’Est républicain.
L’individu, sous influence de l’alcool, a d’abord menacé et insulté les membres de l’équipe de secours, pour ensuite leur cracher dessus et les frapper. Les pompiers ont fait appel à la brigade anticriminalité (BAC) pour maîtriser l’individu, qui a été placé en garde à vue.
Dans un communiqué publié le lendemain, l’Union départementale des sapeurs-pompiers du Doubs a appelé à ne pas banaliser ces agressions. «Aucune excuse n’est acceptable lorsque la violence et les insultes sont volontairement utilisées contre celles et ceux qui portent secours et risquent leur vie pour en sauver d’autres», conclut le texte.
«Cela arrive au moins une fois par mois à Besançon, sans même parler du reste du département, à la ville comme à la campagne. Ce n’est pas normal de s’en pendre ainsi aux pompiers, ni même à personne d’autre», a déploré le chef de la caserne de Besançon-Centre, Sébastien Freidig, auprès de L’Est républicain.
Les pompiers expriment leur ras-le-bol à Strasbourg
Vendredi 17 janvier, près d’un millier de pompiers défilaient à Strasbourg pour dénoncer les violences dont ils sont victimes lors de leurs interventions. Une semaine plus tôt, dans le Bas-Rhin, trois pompiers avaient été agressés au couteau par la personne qu’ils venaient secourir. L’un deux, touché à la pommette, avait dû être recousu. La nuit du Nouvel An, toujours à Strasbourg, les soldats du feu avaient été la cible de projectiles lors des violences urbaines.
Selon une note de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), le nombre d’agressions sur des sapeurs-pompiers est passé de 2.813 en 2017 à 3.411 en 2018, soit une augmentation de 21%, et 450 de leurs véhicules ont été volontairement endommagés.