Emmanuel Macron a appelé dimanche 19 janvier, tard dans la soirée, son homologue tunisien Kaïs Saïed à l’issue du sommet de Berlin sur la crise en Libye, a annoncé la présidence de la République tunisienne dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
«Le Président français a exprimé au Président de la République sa compréhension quant à la décision de la Tunisie de ne pas participer à la conférence de Berlin tenue hier. Il l'a informé de ce qui avait été discuté et conclu lors du sommet», rapporte la note.
La Tunisie, «le pays le plus touché»
La chute du pouvoir du guide libyen Mouammar Kadhafi en 2011 suite à l’intervention de l’Otan sous instigation française a eu de graves conséquences sur toutes les régions du Maghreb et du Sahel, dont en Tunisie, pays qui a été plusieurs fois le théâtre d’attentats terroristes. Le retour au pays de beaucoup de Tunisiens qui travaillaient en Libye a également eu un impact économique négatif.
La conférence de Berlin
Le 19 janvier, une conférence internationale consacrée au règlement de la situation en Libye a eu lieu à Berlin avec la participation de la France, des États-Unis, de la Russie, de la Turquie, de l’Égypte, du Royaume-Uni, des Émirats arabes unis, de l’Algérie, de l’Italie, du Congo Brazzaville, de l’Union africaine (UA), de l’Onu et de l’UE.
Les principaux pays concernés par le conflit en Libye ont promis de respecter un embargo sur les armes et de ne plus interférer dans ses affaires intérieures pour tenter de ramener la paix dans ce pays déchiré par la guerre civile.
Quel avenir pour l’accord de cessez-le-feu de Berlin?
Le commandant de l'Armée nationale libyenne (ANL) Khalifa Haftar a refusé de signer l'accord de cessez-le-feu lors du sommet de Berlin consacré à la crise dans son pays, a déclaré à Sputnik une source diplomatique à Moscou.
«Il se comportait de manière étrange: il a éteint son téléphone, n'a contacté ni averti personne, et il est parti», a ajouté l'interlocuteur de l'agence.
Auparavant, Haftar avait quitté de la même manière la capitale russe, soit sans signer l'accord de cessez-le-feu avec le chef du gouvernement de Tripoli, Fayez el-Sarraj.