Il y a un an jour pour jour était lancé le Grand débat national, accompagné notamment de plus de 10.000 réunions locales et d’ouverture de cahiers citoyens dans quelque 16.337 communes et ce dans l’objectif d’écouter les Français. Il avait été souligné que ces cahiers de doléances seraient analysés par l’État et mis en ligne.
Vu que ce dernier point n’a toujours pas abouti, seule une synthèse est publiée sur le site du Grand débat mais pas le contenu dans son intégralité, France Info a cherché dans un reportage à en retrouver les traces.
«Rien. […] Aucun retour, aucune transparence. J’étais optimiste et aujourd’hui je suis un peu déçue quand même», confie au média la maire de Saint-Geniez-ô-Merle, en Corrèze, qui raconte avoir initialement cru à l’initiative.
«Un trésor national» très volumineux?
Comme le précise le média, une fois les cahiers remplis, ils ont été transmis à la Bibliothèque nationale de France (BnF) pour être numérisés. S’ils ne sont toujours pas en ligne, c’est en raison de leur taille, «les héberger en permanence sur le site aurait été trop lourd à mettre en place», note France Info citant le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre chargé des Collectivités territoriales.
Pourtant, selon Gilles Proriol de Cognito Consulting, l'une des trois entreprises mandatées pour traiter les contributions, cette raison n’a jamais été évoquée devant eux.
«Je ne pense pas qu’elle soit pertinente puisque l’ensemble de nos données tenaient sur nos ordinateurs». Et d’ajouter qu’il s’agissait d’un «trésor national».
«On n’a jamais collecté autant d’expressions citoyennes en France. C’est dommage», constate-t-il.
Cahiers retrouvés
Actuellement, les cahiers se trouvent aux archives départementales, qui sont au nombre de 101 à travers la France, a fini par constater la radio, donc pour avoir une vue d’ensemble il faudra sillonner le pays.
Et d’ajouter que l’administration avait finalement reconnu que la mise en ligne du contenu de ces cahiers demanderait plusieurs millions d’euros et que c’est pour cette raison financière que l’initiative n’avait pas été menée à bout.
«La transparence c’est bien, mais il faut s’en donner les moyens», conclut le média.