Les députés iraniens ont amendé une loi récente qui déclarait «terroristes» les forces américaines déployées de la Corne de l'Afrique à l'Asie centrale en passant par le Moyen-Orient. Le nouveau texte étend cette dénomination au Pentagone, à toutes les forces américaines et à toute personne impliquée dans la mort de Soleimani.
La portée de cet amendement, voté alors que Soleimani doit être enterré dans sa ville natale de Kerman (sud-est de l'Iran) apparaît d'abord symbolique.
«Mesure de réciprocité»
Le texte de loi amendé mardi avait été adopté initialement en avril 2019. Il déclare notamment que l'Iran «considère le régime des États-Unis comme un État parrain du terrorisme».
Il avait été présenté à l'époque comme une «mesure de réciprocité» après que Washington eut décidé de classer les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, sur la liste américaine des «organisations terroristes étrangères».
Assassinat de Soleimani
Il a été tué le 3 janvier par une frappe de drone américain devant l'aéroport de Bagdad.
Depuis lors, les principaux dirigeants civils, religieux et militaires iraniens se relaient pour annoncer une vengeance terrible, alors que les appels à la «désescalade» se multiplient dans le monde entier par crainte d'une nouvelle déflagration majeure au Moyen-Orient.