Un an après le saccage d'un péage et des locaux d'un peloton de gendarmerie en marge d'une manifestation de Gilets jaunes à Narbonne, le tribunal correctionnel a condamné 21 des 31 prévenus à des peines de prison ferme le 7 janvier, fait savoir l’AFP.
Le tribunal a assorti ces peines de deux mandats de dépôt, deux maintiens en détention et d'un mandat d'arrêt. Kevin, 29 ans, a écopé de la peine la plus lourde, soit cinq ans de prison. Désigné par un autre des prévenus comme le conducteur de l'engin ayant servi à projeter un véhicule en feu sur la barrière de péage, il a nié les faits reprochés. Le tribunal a également prononcé une relaxe.
Le 17 décembre, le parquet avait demandé de la prison ferme pour 27 des 31 manifestants, dénonçant dans son réquisitoire «des scènes de chaos, de guérilla, d'apocalypse» commises par «une foule bête et brutale».
La procureure Marie-Agnès Joly, qui s'était défendue de vouloir faire «des réquisitions pour l'exemple», avait également requis 11 mandats de dépôt et le maintien en détention de deux des prévenus.
Le saccage d'un péage
La nuit du 1er au 2 décembre 2018, lors de l'acte 3 des Gilets jaunes, dans cette ville de l'Aude alors fortement mobilisée, environ 200 personnes, dont bon nombre étaient ivres ou sous l'emprise de stupéfiants, s'étaient retrouvées au niveau de la barrière de péage de Narbonne Sud, qui avait été incendiée.
Les locaux du peloton autoroutier de la gendarmerie et ceux de la société Vinci avaient été incendiés et pillés.