À Athènes, la Grèce, Chypre et Israël ont signé jeudi 2 janvier un accord sur le gazoduc EastMed. L'objectif est de faire des trois pays un maillon important de la chaîne d'approvisionnement énergétique de l'Europe, mais aussi d'afficher leur détermination face aux revendications d'Ankara, qui convoite les gisements énergétiques de la région, indique l’AFP.
Après des entretiens entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le Président chypriote Nicos Anastasiades et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, les trois dirigeants ont assisté à la cérémonie de signature de cet accord à 18h30 (16h30 GMT) par leurs ministres de l'Énergie.
«Importance géostratégique»
Ce gazoduc a «une importance géostratégique» et «contribue à la paix» et à la coopération dans la région, s'est félicité Kyriakos Mitsotakis après la signature.
«Ce gazoduc n'est une menace pour personne. La coopération régionale est ouverte à tout le monde à condition que le droit international et les règles de bon voisinage soient respectés», a-t-il ajouté, précisant que l'Italie devrait se joindre rapidement à ce projet.
Pour sa part, Benyamin Netanyahou a déclaré que «c'était un jour historique pour Israël, qui devient un pays très solide au niveau énergétique».
La signature de cet accord montre que «la coopération développée ces dernières années ne se résume pas à des discussions théoriques», a aussi noté le Président chypriote.
Réserves offshore
Long de 1.872 kilomètres, l'EastMed doit permettre d'acheminer entre 9 et 11 milliards de m3 de gaz naturel par an à partir des réserves offshore au large de Chypre et d'Israël vers la Grèce, ainsi que vers l'Italie et l'Europe centrale grâce aux gazoducs Poseïdon et IGB.
L'origine d'EastMed remonte à 2013, rappelle l’AFP. La Grèce avait alors bénéficié de fonds européens pour couvrir une partie des travaux préparatoires.