Interrogé par La Croix, le père Emmanuel Pic a fait part d’actes de vandalisme commis contre la crèche érigée sur le parvis de l’église de Notre-Dame de Dijon.
Selon le prêtre, la représentation de la Nativité a été dégradée trois fois, dans la nuit du 18 au 19 décembre, dans celle du 19 au 20 décembre, la troisième fois ayant eu lieu dans la nuit de Noël, lorsque des ordures et des sacs poubelles ont été jetés dans la crèche.
Pour la deuxième fois, la crèche de l’église a été vandalisée cette nuit : sacs poubelles et ordures courageusement déversés sur une famille innocente. #Dijon #crèche. Merci à tous ceux qui font la guerre au christianisme. pic.twitter.com/Ccn2o1tl45
— Emmanuel Pic (@Emmanuelpic) December 20, 2019
Crèche construite par deux réfugiés catholique et musulman
«Ceci d’autant plus que la paroisse est très attachée à cette crèche qui a été construite par deux réfugiés du Kosovo dont nous nous occupons, dont l’un est catholique, et l’autre musulman», a expliqué le prêtre en dénonçant «une agression contre les choses qui nous aident à vivre ensemble».
L’homme d’Église a d’ailleurs évoqué la popularité de la crèche laquelle, jusqu’ici, n’avait jamais été touchée malgré les affrontements entre les forces de l’ordre et les Gilets jaunes.
Selon La Croix, les actes de vandalisme à l’encontre des lieux de culte en France se sont répétés ces dernières semaines. Ainsi, à la mi-décembre, des santons ont été décapités à Saint-Éloy-les-Mines, dans le Puy-de-Dôme. En outre, des manifestants se définissant comme «anticapitalistes» ont perturbé une représentation d’une crèche vivante à Toulouse.