Nouvelle réforme, nouvelles possibilités? Le projet du gouvernement sur les retraites, qui prévoit que les hautes rémunérations ne soient plus l'objet de cotisations contributives dépassant 10.000 euros mensuels, permettrait aux entreprises, surtout les grandes, de faire des économies. CheckNews de Libération a calculé leurs montants en s’appuyant sur les données des équipes techniques du GIE Agirc-Arrco.
Sur 15 ans, les pertes s’élèveraient ainsi à 77 milliards d’euros, «avec un coût annuel qui irait crescendo avec les années», précise Libération. En moyenne, le manque serait d’environ 4,8 milliards d’euros annuellement. Mais il s’agit de la perte à gagner global pour le système des retraites, «lié à la perte des cotisations patronales, mais aussi salariales».
43 milliards d'euros sur 15 ans
«Sachant que les cotisations patronales représentent 60% du total, à ces niveaux de rémunération, on peut déduire que les employeurs économiseraient donc, en moyenne annuelle, 2,9 milliards d’euros. Soit 43 milliards d'euros sur 15 ans», résume Libération.
Pour Sylvie Durand, de l’Ugict CGT, citée par CheckNews, «la réforme contribuera à alléger la masse salariale des entreprises sur leurs hauts cadres». Pierre Roger, secrétaire général de la CFE-CGC, partage cet avis.
«Cela profitera davantage aux entreprises du CAC 40, qui comptent le plus grand nombre de hauts salaires», a-t-il indiqué.
Mélenchon «tire la sonnette d'alarme»
Le 13 décembre, Jean-Luc Mélenchon avait fait une publication à ce sujet sur son compte Twitter.
«Une arnaque inaperçue», «un gros cadeau aux riches», avait-il écrit.
Retraite: une arnaque inaperçue. Les cadres ne cotiseront plus au-delà de 3 fois le plafond de Sécu. Mais la cotisation patronale tombe aussi. Ça fait plusieurs milliards en moins dans les caisses de retraite et entre 2 et 4 milliards cadeau aux patrons. Un gros cadeau aux riches
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 13 décembre 2019